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Lyon pas à la hauteur

5 avril 2006

OL - Milan AC

L'Olympique Lyonnais est cruellement tombé en quarts de finale de la Ligue des Champions. Battu par le réalisme du Milan AC (3-1) au terme d'un match qu'il avait totalement maîtrisé, le club rhodanien peut avoir des regrets. Il n'a quasiment rien manqué à Lyon. Sinon plus de consistance en attaque.

On n'avait pas tremblé. L'OL non plus. Durant près de 90 minutes, l'implacable maîtrise lyonnaise et l'insolante confiance qui se dégageait des hommes de Gérard Houllier avaient fini par nous gagner. Non, l'Olympique Lyonnais ne pouvait pas perdre. Oui, Lyon allait enfin passer ce maudit stade des quarts de finale après deux échecs successifs. Mais voilà, le vieil adage footballistique aux allures de poncif éculé qui dit qu'"à un certain niveau de compétition, les erreurs se payent cash" s'est répété à Giuseppe-Meazza.

L'OL a réussi une partie quasiment parfaite face au Milan AC. L'équilibre, la maîtrise et la mainmise ont été rhodanienne durant 95% du match. Malheureusement, deux erreurs et une faute de placement se sont transformées en trois buts. Trois buts qui ont assommé les espoirs des quadruples champions de France. Evidemment, la désillusion est on ne peut plus grande. D'autant que Lyon s'est procuré des occasions. "C'est une énorme déception, un grand sentiment de frustration. Nous avons peut-être eu un peu plus d'occasions que l'AC Milan mais nous n'avons pas su les concrétiser , analyse justement l'ancien sélectionneur des Bleus. Notre équipe est joueuse et ils ont été plus réalistes que nous. C'est le regret que j'ai."

Sheva-Inzaghi, ça pèse lourd

Le regret d'être tombé sur une doublette de tueurs composée d'Andrei Shevchenko et de Filippo Inzaghi. Invisible et impuissant durant toute la partie, le Ballon d'Or ukrainien s'est retrouvé dans le money-time. Le temps d'ouvrir le chemin à "Pippo" sur le deuxième but et d'inscrire lui-même le troisième dans les arrêts de jeu. Son acolyte italien, véritable poison des surfaces, a été égal à lui-même. Deux occasions et deux fois le renard transalpin a pu courir bras levés, la bouche grande ouverte, vers ses supporters. Dur à encaisser. D'autant plus que l'organisation tactique, avec Malouda remplaçant numériquement Tiago, Wiltord en neuf et demi, et le plan anti-Pirlo décidé par Gérard Houllier avaient manifestement fonctionné comme le confirme Claudio Caçapa. "Nous étions bien jusqu'au deuxième but. Presque sûrs même d'avoir la qualification. Mais une compétition, c'est comme cela. Si l'on manque trente secondes..."

Si l'on peut enrayer un collectif grâce à une maturité tactique, il est toujours plus difficile de bloquer les individualités. Et Milan a fait la différence grâce à ses talentueuses individualités. Des atouts dont les Lyonnais ne sont pas pourvus. Que ce soit Carew, titulaire à l'aller, ou Fred, qui lui avait été préféré en Lombardie, les attaquants ont fait pâle figure face à l'armada milanaise. Mis à part une tête pas assez appuyée au match aller par le Norvégien et un coup de boule du Brésilien qui a tutoyé le poteau de Dida au retour, les deux pointes lyonnaises n'ont jamais véritablement existé. Pire, on se souviendra certainement plus du ballon perdu par Fred et qui a entraîné l'ouverture du score milanaise que de ses efforts à la pointe de l'attaque.

L'OL a besoin d'un grand buteur

Malin et ambitieux comme il est, Jean-Michel Aulas l'a certainement enregistré dans un coin de sa tête. Le président de l'OL rêvait du Stade de France. C'est râpé - du moins pour la Ligue des Champions. Mais une fois passée la déception, JMA voit déjà plus loin : "Le rôle des dirigeants et des responsables, c'est d'apporter des choses positives. On a vu une organisation tactique qui a mis en difficulté Milan. On a vu une équipe avec des joueurs magnifiques de dignité et d'optimisme. Il faut garder cet aspect positif. Je crois que l'on a beaucoup progressé par rapport aux trois dernières années. Il faut se dire que maintenant, on va se préparer pour l'année prochaine pour aller encore plus loin. On est tombé contre une grande organisation, contre un très grand club. Ils ont eu un petit peu de réussite mais elle va avec ceux qui prennent l'initiative. Je crois qu'il faut prendre modèle."

Et le modèle, il passe évidemment par le recrutement d'un très grand buteur. Un vrai finisseur comme on en trouve peu sur le Vieux Continent mais qui, comme l'histoire l'a depuis longtemps prouvé, construit les succès ou les dynasties. Aujourd'hui, Milan a Shevchenko et Inzaghi, Barcelone a Eto'o, Arsenal possède Henry, la Juventus détient Trezeguet,... Il ne manque plus que ça à Lyon pour viser plus haut. On pouvait s'en douter avant la double confrontation avec le Milan AC. Désormais, on en est certain.

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